Chakaiseki Akiyoshi
Restaurant — Quartier De Grenelle (Paris)



About
Chakaiseki Akiyoshi is a unique Japanese restaurant in Paris, dedicated to the traditional art of chakaiseki tea ceremony. Located in the 15th arrondissement, this intimate 16-seat venue offers an immersive gastronomic experience led by Chef Yuichiro Akiyoshi, former chef at the OECD embassy and trained for 10 years in a three-Michelin-starred restaurant in Kyoto. The menu, consisting of 10 to 16 dishes, highlights seasonal products with meticulous attention to every detail of preparation and presentation. Awarded a Michelin star in just one year, the restaurant provides a culinary and spiritual journey through a succession of refined dishes, culminating in a traditional tea ceremony.
Mentions
Akiyoshi - Restaurant Japonais Étoilé Michelin à Paris 15ème
Restaurant japonais en V.O. Chakaiseki Akiyoshi propose une véritable évasion vers le Japon traditionnel. Dès l'entrée, marquée par une façade discrète en bois et un cerceau de joncs séchés, les visiteurs pénètrent dans un univers totalement différent de l'effervescence parisienne. CHAKAISEKI AKIYOSHI : UNE IMMERSION DANS LE JAPON TRADITIONNEL L'intérieur du restaurant a été entièrement réalisé par des menuisiers japonais dans le style d'une véritable maison de thé sukiya, construite à partir de cèdre (sugi) et de cyprès (hinoki) importés directement du Japon. Cette attention aux détails architecturaux crée une atmosphère authentique qui transporte immédiatement les convives dans l'univers zen de la cérémonie du thé japonaise. UN ÉCRIN INTIMISTE ET RAFFINÉ Le restaurant ne compte que 16 couverts, organisés autour d'un comptoir central où officie le chef. Cette configuration intimiste permet aux invités d'assister de près à la préparation des mets et de participer pleinement à l'expérience immersive du chakaiseki. Un rouleau suspendu (kakejiku) présente le thème du jour, tandis que toutes les porcelaines et poteries utilisées sont de magnifiques œuvres historiques authentiques. L'éclairage tamisé et l'absence de musique créent une ambiance méditative propice à la contemplation et à la dégustation. LE CHEF YUICHIRO AKIYOSHI : UN MAÎTRE DE L'ART CULINAIRE JAPONAIS Le chef Yuichiro Akiyoshi a été formé pendant 10 ans dans le restaurant Hyôtei, l'un des principaux restaurants trois étoiles Michelin au Japon, présent depuis longtemps à Kyôto. Le restaurant Hyotei, haut lieu du cha-kaiseki, a été fondé il y a 400 ans et est aujourd'hui auréolé de Trois Étoiles Michelin. Cette formation exceptionnelle dans l'un des temples de la gastronomie japonaise a permis au chef Akiyoshi de maîtriser parfaitement l'art ancestral du chakaiseki, une tradition culinaire vieille de plus de 500 ans. UN PARCOURS INTERNATIONAL PRESTIGIEUX Après sa formation au Japon, Yuichiro Akiyoshi a été nommé chef de cuisine à l'ambassade de l'OCDE à Paris où il a servi de la cuisine japonaise pendant trois ans. Cette expérience diplomatique lui a permis de comprendre les goûts occidentaux tout en préservant l'authenticité de la cuisine japonaise. Ancien chef de l'Ambassadeur du Japon à Paris, le chef Akiyoshi a ouvert son restaurant éponyme après la pandémie, apportant à Paris une expertise unique dans l'art du chakaiseki. UNE ÉQUIPE FAMILIALE DÉDIÉE À L'EXCELLENCE Le chef Akiyoshi travaille en équipe avec son épouse Misuzu, vêtue d'un kimono traditionnel, qui assure l'accueil et le service avec une élégance toute japonaise. Cette dimension familiale renforce l'authenticité de l'expérience et l'hospitalité traditionnelle japonaise. UNE CUISINE D'EXCEPTION : L'ART DU CHAKAISEKI SUBLIMÉ Le cha-kaiseki est un type de repas japonais traditionnel qui accompagne la cérémonie du thé (cha-no-yu). Il se compose de plusieurs petits plats servis les uns après les autres, et utilise principalement des légumes, des fruits de mer, et du poisson. Cet art culinaire remonte à l'époque du bouddhisme zen et sa forme actuelle lui aurait été insufflée par le célèbre moine bouddhiste et maître de thé Sen-no-Rikyu, sous l'ère d'Azuchi-Momoyama (1573-1603). DES INGRÉDIENTS D'EXCEPTION ET DE SAISON Le restaurant propose des plats réalisés avec des produits authentiques, aux saveurs uniques, en appréciant la haute valeur artistique de la vaisselle ainsi que ce lieu. Les légumes proviennent de deux maraîchers japonais : le très prisé Asafumi Yamashita, installé au cœur des Yvelines, et Anna Shoji, dans la Loire. Les produits de la mer viennent de Bretagne ou Normandie. Chakaiseki Akiyoshi a été autorisé par M. Yamashita à acheter ses légumes, une grande première pour un restaurant japonais. UNE EXPÉRIENCE CULINAIRE UNIQUE EN EUROPE Chakaiseki Akiyoshi est le premier restaurant de l'Hexagone dédié à la cérémonie traditionnelle du thé – le cha-kaiseki étant plus précisément le repas qui l'accompagne. Les spécialités incluent : sériole et gelée de ponzu ; tempura de crevettes grises et son bouillon ; daurade royale marinée au saké, mirin et sauce soja puis grillée au charbon de bois ; sushi de maquereau ; riz au saumon grillé ; bouillon miso à l'artichaut. À 20h tapantes, tous les convives sont servis en même temps dans un calme olympien, une déconnexion immédiate assurée par l'apaisement complet qui règne. LA CÉRÉMONIE DU THÉ : L'APOTHÉOSE DE L'EXPÉRIENCE La vraie cérémonie du thé arrive à la toute fin du repas, dans un silence qu'aucun convive n'ose briser. Le chef prépare le matcha avec des gestes lents, précis, plongeant l'assemblée dans un état totalement méditatif. L'expérience se termine avec l'incontournable "Wagashi", un dessert à base de haricots rouges azuki, de patate douce à la cannelle et de yuzu, le tout sublimé par l'ocha, la fameuse cérémonie du thé où l'on sirote un excellent matcha en provenance de Koyamaen à Kyoto. UNE ÉTOILE MICHELIN MÉRITÉE Chakaiseki Akiyoshi a obtenu sa première étoile Michelin, devenant ainsi le premier restaurant chakaiseki au monde hors Japon à recevoir cette distinction. Il ne lui aura fallu qu'un an après son ouverture pour rafler une étoile et le restaurant Chakaiseki Akiyoshi a été sélectionné parmi les 1000 meilleurs restaurants du monde par La Liste. Menu Omakase au comptoir du chef à 240€ ou 360€ au dîner, et 180€ ou 260€ au déjeuner, Restaurant Akiyoshi Fermé le lundi et le mercredi midi. Service unique à 12h au déjeuner et 20h au dîner 59 bis rue Letellier, 75015 Paris Métro La Motte Piquet Grenelle Exemple de menu Kumidashi (eau chaude) Sakizuke (Premier plat léger, à base de légumes et de produits japonais) Mukozuke (sashimi à base de poisson de saison) Tsubotsubo (plat servi dans une vaisselle en forme de pot) Shiru (soupe) Yakimono (Poisson grillé au charbon de bois) Nimonowan (soupe cuisinée avec des ingrédients de saison) Shîzakana (Spécialité recommandé par le chef) Takiawase (Légumes, fruits de mer et viande cuits séparément et disposés sur une seule assiette) Meshi (riz) Ko-no-mono (légumes marinés) Omogashi (sucreries à base de pâte de haricots rouges) Ousu (matcha) *** FAQ : LES 7 MEILLEURES RAISONS D'ALLER AU RESTAURANT CHAKAISEKI AKIYOSHI Q : POURQUOI CHAKAISEKI AKIYOSHI EST-IL CONSIDÉRÉ COMME UN RESTAURANT UNIQUE À PARIS ? R : Chakaiseki Akiyoshi est le premier restaurant chakaiseki au monde en dehors du Japon. Cette adresse parisienne du 15ème arrondissement propose une expérience authentique de la cérémonie du thé japonaise traditionnelle, accompagnée d'un repas kaiseki raffiné. Le restaurant offre une immersion totale dans la culture japonaise grâce à son cadre zen construit avec des matériaux authentiques japonais (cèdre sugi et cyprès hinoki) et son atmosphère méditative unique en Europe. Q : QUELLE EST LA RECONNAISSANCE GASTRONOMIQUE DU RESTAURANT AKIYOSHI PARIS ? R : Le restaurant Chakaiseki Akiyoshi a obtenu sa première étoile Michelin en seulement un an après son ouverture, devenant ainsi le premier restaurant chakaiseki étoilé hors du Japon. Il figure également parmi les 1000 meilleurs restaurants du monde selon La Liste. Cette reconnaissance exceptionnelle témoigne de l'excellence culinaire du chef Yuichiro Akiyoshi et de l'authenticité de l'expérience proposée dans le 15ème arrondissement parisien. Q : QUEL EST LE PARCOURS EXCEPTIONNEL DU CHEF YUICHIRO AKIYOSHI ? R : Le chef Yuichiro Akiyoshi possède une formation d'exception avec 10 années passées au restaurant Hyôtei à Kyoto, l'un des principaux restaurants trois étoiles Michelin du Japon, vieux de 400 ans. Il a ensuite été nommé chef de cuisine à l'ambassade de l'OCDE à Paris pendant trois ans, puis chef de l'Ambassadeur du Japon à Paris. Cette expertise unique lui permet de proposer une cuisine chakaiseki authentique tout en comprenant les attentes du public occidental. Q : QUELLE EXPÉRIENCE CULINAIRE PROPOSE LE RESTAURANT AKIYOSHI ? R : Le restaurant offre une véritable cérémonie du
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Chakaiseki Akiyoshi - Paris - Un restaurant du guide MICHELIN
59 rue Letellier, Paris, 75015, France €€€€ · Cuisine japonaise CHAKAISEKI AKIYOSHI 59 rue Letellier, Paris, 75015, France €€€€ · Cuisine japonaise Une étoile : une cuisine d’une grande finesse Attention, unique en France ! Chakaiseki Akiyoshi est le premier restaurant de l’Hexagone dédié à la cérémonie traditionnelle du thé – le cha-kaiseki étant plus précisément le repas qui l’accompagne, et Yuichiro Akiyoshi le nom du chef. Le restaurant se cache derrière une discrète façade en bois et accueille seulement 16 couverts. Sériole et gelée de ponzu ; tempura de crevettes grises et son bouillon ; daurade royale marinée au saké, mirin et sauce soja puis grillée au charbon de bois ; sushi de maquereau ; riz au saumon grillé ; bouillon miso à l'artichaut : une cuisine de produits et de fraîcheur où tout est préparé devant le client par le chef, aidé de son épouse vêtue d’un kimono. Harmonie des couleurs et des saveurs, recherche esthétique et zen : vivez une expérience exclusive hors du temps dans un décor qui s'inspire des authentiques maisons de thés japonaises. L'ART MYSTÉRIEUX DE LA CUISINE JAPONAISE CHA-KAISEKI DÉBARQUE À PARIS ! C'est le premier restaurant cha-kaiseki étoilé hors Japon. Repaire secret des mordus de gastronomie nippone, ultra-pointu, Chakaiseki Akiyoshi vous prépare à la cha-no-yu (cérémonie du thé). Une expérience immersive unique en Europe. Forcément, l'excellence a un coût : comptez entre 160 et 240 € par personne au déjeuner, et entre 240 et 360 € au dîner.
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L'art mystérieux de la cuisine japonaise cha-kaiseki débarque à Paris !
D'extérieur, une façade en bois clair qui détonne, dans cette petite rue du 15ème arrondissement parisien. Bienvenue chez Chakaiseki Akiyoshi. Cheveux impeccablement relevés en chignon et kimono traditionnel, Misuzu, l'épouse du chef Yuichiro Akiyoshi, nous salue à l'entrée. A l'intérieur de cet écrin confidentiel que les amoureux de gastronomie nippone se refilent sous le manteau, il fait assez sombre. « C'est voulu », explique mon interprète, Reiko Mori. « Le cha-kaiseki est un vrai voyage, au cours duquel on est censé passer de l'ombre à la lumière.» Rien que ça ! Dix places le long du comptoir en cèdre, pas une de plus. Le timing est extrêmement précis : il faut arriver à midi pile, le repas commençant à 12h10. Arriver en retard serait une faute de goût impardonnable. Dans la culture japonaise, c'est manquer de respect à l'hôte qui nous reçoit. Tous les matériaux en bois ont été importés du Japon : marronnier pour le sol, cyprès pour la colonne, et châtaignier japonais (tochi) pour la table d’hôte sur la droite en entrant. Dans cette authentique sukiya (maison de thé) va se jouer bientôt une cérémonie ancestrale d'une sophistication inouïe. Mais avant, pour préparer celle-ci, il va falloir... Manger ! Voici tout ce que vous devez savoir pour ne pas commettre d'impairs. UN REPAS POUR PRÉPARER L'ESTOMAC À UN THÉ AMER ! En France, on connaît la cuisine des izakaya, ces espèces de bistrots nippons servant des plats simples et populaires (ramen, soba etc.). Ou celle des sushis, réservée normalement à de grandes occasions. Mais quid de la cuisine cha-kaiseki ? Le terme désigne « le repas qui précède ce que vous appelez en Occident la cérémonie du thé - on dit, nous, cha-no-yu : "la voie du thé" » résume Reiko. Un repas extrêmement codifié, visant, dans un degré de raffinement ultime, à préparer l'estomac à recevoir, à la toute fin... Un bol de thé matcha ! « Historiquement, il s'agissait de koïcha ou « thé épais », me précisera plus tard le chef. Soit un matcha particulièrement foncé et opaque, bien trop amer à jeun. Yuichiro Akiyoshi s’est formé pendant dix ans à Kyoto, au sein du restaurant Hyotei, haut lieu du cha-kaiseki, fondé il y a 400 ans et aujourd'hui auréolé de Trois Etoiles. Il me racontera lors d'un entretien que le cha-kaseiki remonte à l'époque du bouddhisme zen. Sa forme actuelle lui aurait été insufflée par le célèbre moine bouddhiste et maître de thé Sen-no-Rikyu, sous l’ère d’Azuchi-Momoyama (1573-1603). Cet art sera définitivement formalisé vers la fin de l‘époque d’Edo (1603-1867). Une légende raconte que comme il était interdit aux moines de manger avant midi, pour calmer les gargouillis de leur bidon affamé, les pauvres glissaient une grosse pierre là où leur kimono forme une sorte de poche, au-dessus de l’estomac. « C'est sans doute ainsi qu'est né le mot kaiseki, qui signifie littéralement "pierre sur le ventre" », me confirmera Reiko Mori. Progressivement, ce terme va être adopté par la cour impériale de Kyoto, jusqu'à finir par désigner un repas pour bec fin, constitué d’une multitude de petits plats (légumes mais aussi poissons), servis dans un ordre précis. ORDRE DE DÉGUSTATION ET SYMBOLIQUE DES PLATS Chaque dégustation débute toujours par une tasse d’eau chaude, dans laquelle est infusé un bourgeon de shiso. Ou, comme ce midi, une graine de riz soufflé. Cette toute première étape du cha-kaiseki est censée réveiller les cinq sens et ouvrir le palais. Arrive ensuite un plateau sur lequel sont posés deux bols laqués couverts. Je soulève chaque couvercle : à gauche, le bol abrite un riz parfaitement blanc. A droite, une soupe miso, dont la couleur varie en fonction de la saison. « En été, elle est rouge et plutôt salée », poursuit Reiko. « L’hiver, elle sera blanche, très douce, sans ajout d'assaisonnement ». Au centre, se trouve ce qu'on nomme mukô-zuké, la « coupelle d’en face ». Généralement, celle-ci contient des tranches de poisson cru, agrémentées d’un condiment léger. Mode d'emploi ? Commencez par porter quelques grains de riz en bouche, puis une gorgée de soupe miso, avant de savourer le poisson. Ce premier riz est dit niebana : à peine cuit dans sa vapeur, légèrement sous-cuit, nature, ni assaisonné, ni garni. A ce sujet, j'apprends grâce à ma discrète voisine japonaise qu'au pays du Soleil-Levant, le riz est sacré. On dit qu'un esprit se cache dans chaque grain. Du coup, il faut veiller à ne jamais laisser le moindre grain dans son bol. A savoir également : vers la fin du repas, avant d'enchaîner avec la cérémonie du thé, un deuxième riz vous sera servi, meshi, cette fois cuit correctement, délicat, et très légèrement sucré. 24 SAISONS, DIVISÉES EN 72 MICRO-SAISONS Aucune musique ne vient troubler le calme des lieux. Juste le bruit de l’eau qui bout, du chef qui tranche une bonite... On murmure plus qu'on ne parle. C'est très zen. Arrive le nimono-wan. De l'avis du chef Akiyoshi, c’est le plat le plus complexe du menu. Il représente la saison en cours. Sachant qu'au Japon, les saisons se succèdent de manière plus subtile mais sont aussi plus variées : on en dénombre 24, divisées en 72 micro-saisons ! Chaque ingrédient est simplement blanchi séparément dans un liquide, afin de lui conserver sa saveur propre. Les légumes proviennent de deux maraîchers japonais : le très prisé Asafumi Yamashita, installé au cœur de Yvelines, et Anna Shoji, dans la Loire. Les produits de la mer, de Bretagne ou Normandie. Fin connaisseur du poisson japonais, Yuichiro trouve qu'il goûte différemment chez nous : « la chair est moins ferme, mais la saveur plus intense », dit-il. Suivront quantité d'autres petites portions, que je ne vais pas pouvoir toutes énumérer ici. Un mot seulement sur le shii-zakana ou « mets qui accompagne le saké ». En l'occurrence ici, un bôzushi, « sushi bâton » de maquereau de Norvège, gras et dodu. Le chef le saisit au charbon binchôtan, avant de lui associer une feuille de shiso et de l’envelopper dans une algue nori croustillante. L'occasion de rappeler que le thé n’est pas la seule boisson à l'honneur dans le cha-kaiseki. Dans le shintoïsme, religion primitive du Japon, antérieure à l'introduction du bouddhisme et caractérisée notamment par un polythéïsme animiste, le saké est considéré à la fois comme une offrande et un moyen de communiquer avec les divinités. L'un d'eux est d'ailleurs soigneusement choisi pour nous parmi 80 références, avant le mukô-zuké et le shii-zakana. Diplômé de sommellerie, le chef a également sélectionné plus de 200 références de vin. Sachez qu'aux côtés de Frédéric Cossard ou Sébastien Riffaud, on trouve même des vignerons japonais ! UN DERNIER MOT SUR LE CHA-NO-YU (CÉRÉMONIE DU THÉ) Un gong retentit au moment où le chef s’apprête à préparer l’o-usu ou « thé dilué ». Le silence se fait. Un autre rituel, plus méditatif, commence alors face à la chagama, cette grande bouilloire en fer. Le chef plie et déplie plusieurs fois une serviette selon une gestuelle millimétrée qui ressemble presque à une danse. Chaque geste et chaque objet a un sens. Reiko m'expliquera que lorsqu'il regarde la louche en bambou qui puise l’eau dans la bouilloire, notre hôte contemple en réalité son âme. Le dessert du chef pâtissier Manabu Shiraishi, réalisé minute sous nos yeux, est servi pendant la préparation du matcha. C'est un omo-gashi, un type de wagashi (pâtisserie japonaise), mais « cru » (sans cuisson finale), que l'on sert lors de la cérémonie de thé. Ce midi-là, il s'agit d'une pâte au thé vert gélifiée dans de l’agar-agar, d'une grande fraîcheur. Je comprends alors que la cuisine japonaise, éminemment sensuelle, repose sur la texture, bien plus que le goût. Sur ce qui reste ou qui part, sur le fugace, le furtif. D'un coup, c'est comme si le Japon m'embrassait. L'omo-gashi fond dans ma bouche, et très délicatement, la texture initiale se transforme, disparaît, déposant sur la pointe de ma langue pendant quelques secondes quelque chose de doux et d'un peu râpeux, quasi imperceptible. Le caractère é
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